Après presque trois mois de voyage nous voilà en Hongrie, nous passons notre première nuit chez Csaba et Elga dans un petit village à la frontière Slovène. Encore une très belle rencontre ! Ils nous ont réservé un accueil formidable comme à des amis de longue date.

Quelle bonne nouvelle lorsqu'ils nous annoncent être amis avec Wouter et Leen que nous souhaitions aller rencontrer les jours suivants.

Après un gros petit déjeuner nous voilà partis pour notre première étape hongroise. Les soixante kilomètres qui nous séparent de Rönök sont une suite de grands champs de maïs et soja entrecoupés de collines et forêts, rien à voir avec le damier de petites parcelles rencontré en Slovénie.

Après cinq heures d'effort, au bout d'un petit chemin en pleine forêt à quelques hectomètres de la frontière autrichienne nous voici arrivé à Szedervirag okotanya.

Wouter en pleine préparation d'un mélange d'argile et de sable s'empresse de venir à notre rencontre. Après les présentations avec Dony salarié 2 jours par semaines, Leen et Emil leur fils de 2 ans, Wouter nous laisse découvrir par nous même leur ferme au cœur d'une petite vallée entourée par les bois.

Nous allons de découvertes en découvertes, le potager est abondant, nous allons faire quelques caresses aux Jersiaises qui pâtures et nous découvrons notre maison pour trois nuits. Une charmante petite chaumière faites de bois, de paille, de sable et d'argile.

Nous partageons un bon repas avec eux et on se met au travail, pendant deux journées et demi nous avons aidé Wouter à la construction d'une cave d'affinage pour leurs fromages.

Wouter et Leen sont arrivés il y a huit ans des Flandres Belges, avec dans l'idée d'être autosuffisant. En tant que grands amateurs de fromages ils décident de produire leur propre fromage. Puisque deux chèvres ne suffisent pas à leur consommation, ils débutent l'élevage de Jersiaises.

Tous les bâtiments de la ferme ont été construits par leurs soins, en bois, en paille, en sable et en argile.

Aujourd'hui, leur jardin permet d'avoir des légumes toute l'année, des panneaux solaires les alimentent en électricité, deux puits les alimentent en eau.

Et le fromage dans tout ça ? Lors de notre passage la traite de cinq vaches leur permet de produire six kilos de fromage par jour ce qui ne suffit pas à combler les attentes de leurs clients. Ils trairons bientôt sept vaches pour produire des fromages ressemblant au Saint-Nectaire, au camembert et à la Feta.

Intéressant de voir qu'en 2020 avec cinq vaches à la traite tout au long de l'année, il est possible de produire plus de deux tonnes de fromages vendus directement sur la ferme.

Je pense que l'expression qui nous restera de cette expérience est : "Quand on veut, on peut! "

Sur leurs cinq hectares, ils ont construit une maison, une dépendance, une salle de traite, un hangar pour le matériel, bientôt une cave d'affinage et une étable sans avoir aucune formation en bâtiment.

Ils produisent des légumes pour pouvoir en manger 7 jours sur 7 tout au long de l'année sans jamais avoir étudié le maraîchage.

Et ils font des fromages excellent sans jamais avoir suivi d'études de fromager.

Tout cela s'est fait en huit ans avec une volonté de fer et de la persévérance.

Nous avons reçu lors de cette expérience une belle leçon de vie,

Merci à eux